Née dans un contexte familial compliqué, Jacqueline B. est confiée lorsqu’elle est tout bébé aux employés de son père, puis envoyée en pension jusqu’à l’âge de cinq ans. Elle revient dans la maison familiale lorsque son père se remarie et est élevée par une belle-mère affectueuse. Maigre et nerveuse, elle connaît de grandes difficultés scolaires, de sorte qu’elle est confiée successivement à deux établissements tenus par des religieuses. Mais, à vingt-trois ans, elle sait à peine lire et écrire, sa santé est fragile et son comportement demeure agité. Encouragée par sa belle-mère, elle se met alors à dessiner, des visages et des figures, corps déformés en postures différentes, une activité qui devient sa seule passion. Depuis 1964, elle vit dans une maison de repos proche de Grasse.
B. jacqueline
