Charles Benefiel traverse une adolescence difficile, marquée par l’alcool et la drogue. Longtemps SDF, il squatte des maisons abandonnées qu’il croise sur la route entre Los Angeles et Seattle. En 1993, enfin libéré de ses addictions, il s’installe dans une petite chambre au cœur des montagnes du Nouveau-Mexique. Il dessine depuis qu’il est enfant. Si ses premières réalisations étaient de la taille d’un timbre-poste, elles se sont peu à peu agrandies. Très méticuleux — sa production est rare —, il lui faut parfois plusieurs mois pour réaliser une œuvre. Les chiffres qui rythment ses dessins sont pour lui des codes secrets qui témoignent de son identité. Beaucoup de ses travaux représentent de vieilles poupées héritées de sa grand-mère. Sous des apparences de photographie argentique, le résultat donne le sentiment de vieux documents ou de parchemin.