Koumei Bekki fréquente le centre Biwako. Chaque matin, il s’adonne à un rituel immuable en arrivant à l’atelier : il entre dans le studio, enlève ses vêtements, s’allonge par terre, puis se rhabille. Il ne supporte pas le regard des autres et ne peut créer que dans l’isolement. S’il travaille aujourd’hui la céramique, il utilisait auparavant la terre qu’il trouvait dans la cour, la mélangeait à des fils, des plantes et des branches d’arbres puis mettait le tout dans sa bouche – une substitution du geste de la main pour que s’opère la création. Il en sortait une matrice qu’il façonnait en des formes ressemblant à des insectes. Koumei Bekki modelait également des personnages avec du riz cuit écrasé, qu’il appelait les « omochis » (le mochi est une préparation à base de riz gluant).
BEKKI koumei
