D’origine paysanne, Jean Pous fait partie d’une famille de dix enfants. Souvent malade, il ne suit que deux années d’école primaire. À douze ans, il entre comme apprenti dans une fabrique de bouchons et, huit ans plus tard, fonde avec ses frères sa propre entreprise. Il se marie et a deux enfants. À quatre-vingt-sept ans, après avoir enfin pris sa retraite de la fabrique familiale, il se passionne pour la sculpture. À l’instar du facteur Cheval, il ramasse des pierres de toutes sortes au cours de ses promenades : silex, granit ou ardoise. Il y sculpte des personnages, des animaux (chiens, éléphants, poissons, chèvres) et des fleurs. Quand, à la fin de sa vie, il ne lui reste plus assez de force pour sculpter, il se met à dessiner au stylo-bille ou au crayon de couleur sur des morceaux de carton, de papier, tout ce qui lui tombe sous la main, laissant une œuvre riche de mille cinq cents dessins environ.