Menuisier ébéniste, marié et père de quatre enfants, à la mort de sa femme en 1949 il tombe progressivement dans la psychose avec des délires de persécution. En 1950, il est interné à l’hôpital psychiatrique Lesvellec de Saint-Avé (près de Vannes). Quand ses troubles mentaux le font moins souffrir, il occupe son temps à sculpter des séries de faux, toujours les mêmes, des cannes ainsi que des statuettes représentant des couples de bretons. L’établissement lui met à disposition un appentis qui lui sert d’atelier et de « boutique » où il vend ses sculptures au personnel de l’hôpital, ainsi qu’aux visiteurs venant voir leurs malades. Avec son pécule il s’achète ses cigarettes. Il travaille avec des outils rudimentaires principalement un couteau à greffer. Un témoin le décrit comme « Un bel homme, serviable qui parlait bien ! Il travaillait beaucoup sur commande, du matin jusqu’au soir. Une faux lui demandait 15 jours de travail ». Ce petit commerce générant des jalousies, le directeur fait cesser toutes ventes. En 1989, il quitte l’hôpital psychiatrique et s’installe dans une maison de famille à Vannes. Il décède 7 ans plus tard, le 31 juillet 1996, à l’hôpital de Vannes.