ANONYME . france (09) . le patient de st avé, dit

1912 . plaudren . morbihan . france

1989

PATIENT DE SAINT AVE.2910.A PATIENT DE SAINT AVE.2910.B PATIENT DE SAINT AVE.2910.C PATIENT-DE-SAINT-AVE-1.2910.D PATIENT DE SAINT AVE.2910.E

Menuisier-ébéniste, marié et père de deux enfants, à la mort de sa femme il tombe progressivement dans la psychose, en 1950, il est interné à l’hôpital psychiatrique Lesvellec de Saint Avé (près de Vannes). Il occupe son temps à sculpter des séries de faux, toujours les mêmes, des cannes aussi représentants des couples de bretons. L’établissement lui met à disposition un appentis qui lui sert d’atelier et de « boutique » où il vend ses sculptures au personnel de l’hôpital, ainsi qu’aux visiteurs venant voir leurs malades. Avec son pécule il s’achète ses cigarettes. Il travaille avec des outils rudimentaires principalement un couteau à greffer. Un témoin le décrit comme  « Un bel homme, serviable qui parlait bien ! Il travaillait beaucoup sur commande, du matin jusqu’au soir. Une faux lui demandait 15 jours de travail ». Ce petit commerce générant des jalousies, le directeur fait cesser toutes ventes. En 1989, il quitte l’hôpital psychiatrique pour une maison de retraite. Déstabilisé, et perdant tout ses repaires, il meurt quelques mois plus tard. Le secret du dossier médical interdit de révéler son nom.