Né dans une famille d’agriculteurs, Miguel Hernandez rêve de devenir planteur de café au Brésil, où il émigre à dix-neuf ans. Il y accumule les métiers et finit par s’installer à Rio comme cuisinier. C’est là qu’il commence ses activités militantes et rejoint un petit groupe de révolutionnaires. De retour en Europe, il collabore à des revues anarchistes et participe à la propagande antimilitariste. Ardent militant, il est emprisonné à plusieurs reprises – pendant ces passages en prison, il dessine. Il se marie en 1938. La guerre civile l’oblige à fuir l’Espagne pour la France : il s’y retrouve interné dans un camp de réfugiés avec son épouse, qu’il préfère renvoyer dans leur pays – ils ne se reverront plus. Installé à Paris après la Libération, Miguel Hernandez vit dans la misère mais poursuit son combat politique. Administrateur du journal España libre, il consacre le reste de son temps à sa production artistique. Son œuvre est habitée par des images de l’Espagne, du monde ouvrier et paysan, inscrites dans des spirales angoissantes, ou des femmes fantomatiques.