Martin Thompson vit à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Solitaire, il se promène toujours avec un sac plein de dessins : certains sont des œuvres récentes achevées ou en cours, d’autres datent de plusieurs années. Ils représentent tous un système graphique visant à mettre de l’ordre et de la logique dans l’aléatoire, à réorganiser le chaos. Martin Thompson utilise exclusivement du papier millimétré et un stylo. Il colorie méticuleusement des rangées de carrés minuscules, qu’il découpe au scalpel et colle les uns aux côtés des autres avec la précision d’un chirurgien sur une surface d’adhésif, aboutissant ainsi, par strates, à des systèmes complexes, des mandalas rayonnants. Il travaille sur ses genoux, parfois à la table d’un café ou sur un banc public. Jeux de positif et négatif — chacun possède son clone dans la valeur opposée —, ses dessins sont présentés par paire.