Employée de commerce, Hélène Smith s’initie au spiritisme à l’âge de trente ans. L’esprit de Victor Hugo, devenu son guide et protecteur, est bientôt chassé par celui de Cagliostro, qui se disait « mage ». Sous son influence, Hélène Smith écrit et peint trois cycles romanesques : un cycle hindou, dans lequel elle communique des messages en sanscrit et réincarne la princesse indienne Simandini, ayant vécu au xie siècle ; un cycle royal, dans lequel elle réincarne Marie-Antoinette ; un cycle martien, dans lequel elle voyage sur la planète Mars, invente une nouvelle langue et peint des paysages martiens. En 1899, le psychologue suisse Théodore Flournoy, qui étudie ses états de transe depuis 1895, publie le livre Des Indes à la planète Mars, formulant l’hypothèse que les esprits sont à chercher dans le subconscient du médium. Hélène Smith est aussi l’auteur d’une œuvre au caractère mystique, commencée dans les années 1900 une fois qu’elle prend des cours de dessin et de peinture, dont il ne reste aujourd’hui que deux exemples.