François Le Goff est issu d’un milieu ouvrier. Après l’école primaire il devient tôlier à l’Arsenal de Brest. Il effectue son service militaire dans la marine et est fait prisonnier pendant la guerre – sa mère meurt sous les bombardements.
Délirant, assailli par un sentiment de persécution, il est interné à partir des années 1950 dans divers centres psychiatriques pour finir à l’hôpital de Quimper. Pendant l’année 1957, il peint une douzaine d’huiles sur isorel, lui qui n’a aucune formation artistique, puis s’arrête définitivement.
La composition de ses tableaux est sans perspective, induisant un effet d’aplanissement, d’écrasement. Tout y est désespérément immobile. On pourrait penser à des figurations naïves, évoquer même des compositions surréalistes, tant la symbolique est voyante. Mais la détermination à vouloir tout écraser est trop puissante pour laisser place à des scènes de genre.
François Le Goff a également écrit des textes aussi divers que Les Secrets de la défense nationale, L’Énergie thermonucléaire ou La Philosophie de la psychiatrie. Il se considère comme « Colonel Maréchal » dans les services secrets. Une grave maladie pulmonaire le conduit à interrompre ses activités, tandis que sa maladie mentale s’accentue.