Diagnostiqué épileptique dès l’âge de cinq ans, Helmut Nimczewski est élevé par sa mère, puis placé dans des institutions spécialisées compte tenu d’un retard de développement. Il manifeste « un penchant pour la collection et la répétition ». Après un long séjour en hôpital psychiatrique, il vit désormais à Hambourg. Maniaque, distant et réservé, également très pieux, il est fasciné par les foules. Il photographie avec son Polaroïd aussi bien les nouveaux objets qui apparaissent dans son environnement que le port de sa ville ou des éléments d’architecture qu’il recompose complètement. Nimczewski travaille sans esquisse ; il lui faut des semaines pour dessiner stades, champs de foire et autres piscines olympiques. Ses œuvres comportent toujours la date de début et de fin de réalisation et il s’entoure, pour les réaliser, d’une considérable collection de crayons de couleur.