GIRAUDO joseph

1904 . piémont . italie

1991 . bois colombes . france

Joseph Giraudo gère son affaire de salaison à Gennevilliers avant de prendre sa retraite en 1960 et s’installer à Bois Colombes. Amateur d’ouvrages scientifiques de vulgarisation, il découvre à 58 ans un livre d’astronomie qui bouleverse sa vie. En effet, il constate, stupéfié, que le calcul de l’année lumière proposé par la science est approximatif: « environ ». Outré qu’on nous vole du temps, Joseph Giraudo se doit de réagir, réparer cette faute en créant un système de calcul qui soit « parfaitement exact ». Durant 29 années, il va remplir des kilomètres de rouleaux de papier, des dizaines d’anciens livres de comptabilité et taper des centaines de notes à la machine. En 1989, après plusieurs versions, il fait publier sa théorie « le nouveau kilométrage de l’année lumière » dans le bulletin de son club d’astronomie. Débute alors une autre quête : la reconnaissance du milieu scientifique. Il écrit à Hubert Reeves, à la Societé Astronomique de France et même au Larousse. Seul Jean-Claude Pecker de l’institut d’astrophysique du Collège de France lui répond, il aura avec lui une longue correspondance. Rien n’y fait, le verdict scientifique reste toujours le même : si ses calculs sont exacts, leur fondement sont caduques. La science est intraitable, on ne peut calculer précisément avec des variables d’astres par nature toujours changeants. Mais Joseph Giraudo n’en démord pas, c’est lui qui a raison. Cette conviction profonde lui vient d’un rêve: une nuit de 1974, sa mère lui est apparue pour lui dire que ses calculs étaient justes et qu’il lui fallait persévérer. Joseph Giraudo est parti arpenter les étoiles en 1991, sans avoir reçu la reconnaissance de ses pairs.

Un grain de sel dans la poussière d’étoiles