Soutenu par le personnel de River House de l’hôpital psychiatrique de Bethlem Royal de Londres où il est accueilli, Albert protège son identité et son histoire personnelle. Il ne veut pas que ses antécédents médicaux et les détails biographiques occultent son travail. De sa vie il dit qu’elle est difficile. Il ne se considère pas comme un artiste ; sa famille ne l’a jamais soutenu dans ce sens même si depuis l’enfance il ne cesse de dessiner. Pourtant, un de ses frères lui, fut reconnu comme un poète talentueux. Il refuse toute interprétation « magique » de son travail, pour lui les images ne parlent pas d’incarcération ou de confinement, comme certains commentateurs l’ont suggéré, ni ne symbolisent la libération de la détention. S’ils représentent quelque chose, ce sont des lieux idéaux – des lieux dans lesquels il aimerait vivre et qu’il imagine d’autres habiter. Les murs et les clôtures sont plus protecteurs que restrictifs. Après un temps hospitalisé il vit aujourd’hui dans un logement accompagné à la Bethlem Gallery.