Après ses études secondaires, Giovanni Galli travaille d’abord comme représentant en cosmétique et parfums pour l’entreprise paternelle, puis égraine les emplois précaires. À la mort de ses parents, les premiers troubles psychiques apparaissent et s’aggravent rapidement. Interné en 1993 dans une institution spécialisée, il intègre l’année suivante La Tinaia, où il se consacre à la passion qui l’anime depuis l’enfance (peut-être sous l’influence de son père peintre amateur) : le dessin. Proches de la bande dessinée, la plupart de ses compositions habillent à la fois le recto et le verso des feuilles : une face est peuplée de femmes en tenue légère dans des poses suggestives côtoyant des engins militaires ou spatiaux ; l’autre, sans doute réalisée dans son foyer d’hébergement, est d’ordinaire plus sage. Du texte vient très souvent enrichir l’ensemble.