Óscar Morales Martínez est né au sein d’une famille humble. Son père est chauffeur dans la Société nationale des mines tandis que sa mère élève leurs six enfants. Il suit des études primaires et secondaires et depuis l’enfance manifeste un vif intérêt pour la littérature et les arts.
À dix-sept ans, Martínez part faire un service militaire de trois ans à l’issu duquel il manifeste de premiers symptômes apparents de schizophrénie paranoïde. Entre 1975 et 1995, il est interné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique avant de retourner dans sa ville natale. Là, compte tenu de la complexité de sa maladie, il est à nouveau hospitalisé, durablement : « C’était le dernier espoir de salut », dit-il. En 1999, Martínez met au point sa célèbre « Formule de Valence alphabétique et numérique » à partir de laquelle il crée des machines et dessine de manière compulsive des cellules, des noyaux, des atomes et des radios, sur des ordinateurs portables, des couvertures de livre et des feuilles de dessin de différentes tailles. « Je pensais créer quelque chose de noble qui servirait à tout le monde. Cette formule mathématique est d’un haut niveau. Je l’ai inventée pour améliorer et accroître la capacité de l’ordinateur », explique-t-il.
Depuis dix ans, Martínez vit dans le foyer d’un l’hôpital psychiatrique avec six autres patients chroniques. Il participe à divers ateliers : peinture, littérature, radio et informatique.