Issu d’un milieu modeste – une famille d’agriculteurs -, Kazimierz Cycon ne passe que quelques années à l’école primaire. Les premiers troubles mentaux se manifestent lorsqu’il a vingt et un ans : agitation constante, anorexie, isolement progressif. Sa famille ne prend guère soin de lui, le laissant glisser vers la folie. Kazimierz Cycon se cloître peu à peu dans le grenier, devient de plus en plus agressif, jusqu’au jour où, considéré comme trop dangereux, il est interné. À l’hôpital il vit prostré, passif et ne cherche à établir aucun contact. Il commence à dessiner à quarante-deux ans — d’abord au crayon — puis à peindre à la gouache. Le thème du visage, envahi de grands yeux, revient constamment dans son œuvre.