Aloïse. Fac-similé d’un cahier, Paris, abcd & ITE Finlande, 2003.
Née à Lausanne en 1886, Aloïse Corbaz commence à dessiner dans les années 1920. Jusqu’à sa mort le 5 avril 1964, elle réalise plusieurs milliers de dessins exécutés à la craie grasse ou aux crayons de couleurs, qu’elle dilue par endroits avec sa salive, pour créer des glacis aux teintes saturées. Pour obtenir des blancs éclatants, elle ajoute de la pâte dentifrice. Elle intègre aussi des collages dans ses compositions. Elle dessine recto-verso, parfois sur de grandes feuilles blanches, mais préfère utiliser des papiers d’emballage de récupération, cousus entre eux avec des brins de laine. Les dimensions des œuvres varient depuis le format carte postale jusqu’à des bandes de papier pouvant atteindre quatorze mètres de long.
Aloïse a réalisé également des cahiers, une trentaine selon Jacqueline Porret-Forel, qui fut son médecin généraliste et amie lorsqu’elle était pensionnaire de l’hôpital psychiatrique de La Rosière à Gimel-sur-Morges. Celui-ci, qui compte trente-huit pages, aurait été exécuté vers 1941. Parmi les travaux d’Aloïse, ces cahiers, sorte de journaux intimes picturaux, apparaissent comme les plus émouvants et comme les plus aboutis plastiquement.
38 pages
Prix : 25 €