Après des études à l’Académie de commerce, Jindřich Vik travaille comme employé de banque. Il consacre son temps libre à la peinture, activité qu’il abandonne quand arrive la retraite. La mort de sa femme le fait sombrer dans une profonde dépression. Sa fille, une artiste, le pousse alors à reprendre la peinture. Ainsi réalise-t-il des dessins et des paysages à l’aquarelle qui représentent des scènes de la vie quotidienne à la campagne : les méthodes de travail (On repeint les mangeoires, On chasse les mouches), les objets (Pains, Médicaments), etc. La naïveté apparente de son œuvre est largement supplantée par un style très personnel, qui témoigne d’une extrême fragilité. Tout semble suspendu à l’éphémère. Passionné de géographie – il n’a pourtant jamais quitté la République tchèque –, Jindřich Vik réalise une série d’images de mers qu’il situe parfois en des lieux improbables (La Mer à Madrid). Il date et signe généralement ses travaux et les accompagne de notes descriptives. Les deux dernières années de sa vie auront été entièrement dévolues à ses créations.