Enfant, Elisabeth Van Vyve est victime de nombreux troubles du développement, d’autisme et de problèmes d’audition qui affectent sa parole ; Elisabeth Van Vyve vie dans sa bulle. Grace au dévouement de sa mère et du reste de sa famille, elle apprend à communiquer par gestes, avec quelques sons et quelques mots. C’est d’abord avec le dessin et l’écriture qu’elle parvient à se connecter avec son environnement. Plus tard elle découvre la photographie qui devient une passion, elle utilise des appareils jetables. Sur une période de 30 ans elle documente le monde autour d’elle de manière méthodique. Le corpus qu’elle a réuni est considérable, des milliers de clichés soigneusement rangés dans de petits albums photo, stockés sur toutes les étagères disponibles de son appartement puis de sa maison de retraite.