Après avoir quitté sa famille, Valentin Simankov s’inscrit à l’école d’art de St Petersbourg pour étudier la photographie, le théâtre, le cinéma et la mise en scène. Après deux ans, en désaccord profond avec ses professeurs il abandonne ses études, affirmant que l’école tue l’artiste et la création; il choisit alors de « désapprendre ». Dans un premier temps, son travail photographique, encore influencé par l’école est de facture plutôt classique. A la suite de problèmes familiaux sa vie bascule, il connaît l’enfer de la drogue et de l’alcool. A partir de 1993, il se rapproche de la religion où il trouve un apaisement à ses tourments intérieurs et s’engage sur une nouvelle voie artistique cette fois personnelle avec des photocollages qui jouent avec les signes et les symboles de la société. Bien que père de famille, il a six filles et deux garçons, il vit en marginal vendant ses travaux dans la rue, été comme hiver, pour quelques roubles.