Élève laborieux à l’école primaire, Philippe Schöpke devient ouvrier agricole, mais ne parvient pas à s’intégrer socialement, se faisant traiter d’« idiot » par ses camarades. Ses démarches pour être engagé dans l’armée allemande l’amènent à découvrir qu’il souffre d’une psychose maniaco-dépressive. Définitivement interné en 1956, il se met alors à dessiner et devient pensionnaire de la Maison des artistes de Gugging*. Les figures humaines qu’il dessine, comme passées aux rayons X, présentent des corps rachitiques, vulnérables, des têtes disproportionnées. Philipp Schöpke signe toujours ses dessins et, dans la plupart des cas, indique le nom de la personne dessinée ou son sexe et son âge.