Melina Riccio mène la vie normale d’une styliste mère de famille. En 1983, à l’occasion de la présentation dans une foire internationale d’un brevet pour plusieurs articles de maison, la rencontre qu’elle fait de clients uniquement préoccupés de bénéfices lui révèle « la pourriture d’un monde seulement intéressé par le profit » et elle sombre progressivement dans une dépression assez grave pour entraîner un internement psychiatrique. À l’hôpital, elle demande à Dieu de l’aide, qui se manifeste dans une pomme pourrie abandonnée : elle s’en sent proche à cause du nom de sa variété – Melina – et du fait qu’elle-même est « moitié pourrie moitié bonne ». Elle décide alors de faire un pacte avec la nature : « Vous me donnez la force et moi je vous donne la vie. » Ayant brûlé son argent et guidée par Dieu, elle quitte sa famille et part en quête de la vérité. À son avis, si elle parvient à protéger la nature, elle pourra protéger également ses enfants. C’est pour elle le début d’une longue période de souffrance ponctuée de séjours à l’hôpital, pendant laquelle elle ne cesse de voyager à travers toute l’Italie pour répandre son message de paix et de fraternité à travers différents moyens d’expression, comme les graffiti, la broderie et la poésie.