Né dans un petit village de campagne, Jean Radovic perd très jeune son père assassiné lors d’une querelle entre voisins. Il va peu de temps à l’école et devient berger. A quinze ans il doit couper un arbre appelé dans le langage populaire « le raisin des sorcières », cet évènement anodin est pourtant source pour lui de profondes angoisses avec l’impression d’être constamment poursuivi par des sorcières. A vingt-quatre ans il entre dans l’armée. Pendant la guerre il est fait prisonnier par les italiens mais parvient à s’évader en passant par la frontière Suisse. A la suite de comportements agressifs, il est interné en 1944 dans hôpital psychiatrique à Lausanne, diagnostiqué psychotique il est suivi par le Professeur Alfred Bader. Son comportement ne fait que s’aggraver, il tente à plusieurs reprises de violer des jeunes filles et attaque constamment les soignants et les autres patients. C’est pourtant dans ce contexte d’extrême tension qu’il trouve la force de produire une œuvre graphique. La plupart de ses dessins mettent en scène un couple représentant un militaire et une femme. Rapatrié en Serbie en 1948 on perd sa trace.
RADOVIC jean
