Pâtissier à Vence, Palanc n’a pas vingt ans lorsqu’il commence à inventer des écritures et à constituer des alphabets qu’il modifie continuellement en vue d’une meilleure systématisation. Dans le petit traité qu’il signe intitulé L’Autogéométrie, il met en évidence la secrète influence de la géométrie sur la vie mentale de chaque individu. « S’autogéométriser : c’est se rendre soi-même géométrique par soi-même ; donc : implantation en soi-même par soi-même des attitudes géométriques. » Pour lui, l’homme et le monde ne sont qu’une écriture mystérieuse à déchiffrer. Le pouvoir de la lettre ne vient pas du sens qu’on pourrait tirer de sa physionomie, mais de sa magie hiéroglyphique, de sa faculté à signifier ce que dissimulent les apparences. Surnommé par Dubuffet « L’écrituriste », Palanc réalise ses travaux avec de la coquille d’œuf pillée, du blanc d’œuf séché, des sucres cuits, des caramels, mais aussi de la sciure de bois. De temps à autre, des accès de colère le poussent à détruire ce qu’il fait. Après 1960, il arrête toute création.
PALANC (francis PALANQUE, dit)
