EMMANUEL « le calligraphe » (emmanuel DERIENNIC, dit)

1908 . guingamp . france

1965 . quimper . france

DERIENNIC.Emmanuel.0785Emmanuel Deriennic et Pierre MaunouryDERIENNIC.Emmanuel.0296  DERIENNNIC.Emmanuel.0772

DERIENNIC.Emmanuel.377

D’abord employé dans une banque à Brest, puis épicier et enfin aide-comptable, Emmanuel Deriennic se marie deux fois. Après la guerre de 1939-1945, il commence à boire et suit en vain des cures de désintoxication. Une maladie de peau aggrave son état général. En 1958, une hémiplégie détériore davantage encore son psychisme ; il est alors hospitalisé pour hallucinations à l’hôpital psychiatrique de Quimper pendant cinq ans. C’est là qu’il commence à dessiner. La calligraphie est au centre de son œuvre – d’où le surnom qu’on lui connaît : « Le calligraphe ». Utilisant des plumes et souvent ses doigts en guise de pinceaux et employant divers supports comme la toile cirée, il dilue l’encre de Chine dans de l’eau pour tracer des lettres auxquelles se mêlent visages, animaux, paysages et objets du quotidien. Il incorpore parfois dans ses œuvres des traces de son traitement médical : liquides, particules d’ampoules, pilules écrasées et pilées. Sa famille refuse de l’accueillir à sa sortie de l’hôpital en 1963, et il passe les deux dernières années de sa vie chez sa sœur.

  • photo: Emmanuel Deriennic et Pierre Maunoury, le psychiatre qui s’est occupé de lui.