Interné de force par son père quand il a dix-sept ans à la suite d’une altercation violente avec son frère, James Edward Deeds passe toute sa vie dans un asile psychiatrique, subissant des traitements aux électrochocs hebdomadaires, sans anesthésie. Les dessins qu’il y réalise, le plus souvent au verso de feuilles portant l’en-tête de l’hôpital, représentent des femmes et des hommes élégants aux yeux écarquillés et aux pupilles dilatées, des références à la guerre civile, des automobiles, des paysages et des animaux. Au total, cent quarante planches reliées par lui pour former un livre. Celles-ci ont été trouvées dans les années 1970 dans une poubelle par un adolescent qui les a conservées près de quarante ans avant de les céder. Comme le mot ECTLECTRC apparaissait sur plusieurs dessins, les nouveaux acquéreurs ont baptisé l’auteur « Electric Pencil », jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’ECT était l’acronyme de electroconvulsive therapy (thérapie par électrochocs) et permette de l’identifier. Ce livre témoin d’une vie a malheureusement été démembré.
DEEDS james edward
