Pensionnaire de l’hôpital psychiatrique Colonia d’Oliveros, près de Rosario, Anibal Brizuela communique peu, mais dessine de façon compulsive. Sa famille ne s’étant jamais manifestée, on ne sait ni son âge exact ni quand il est entré dans l’institution. Ses œuvres, chargées de symboles religieux et politiques, constituent des messages qu’il affiche à différents endroits de l’hôpital, peut-être des oracles. Travaillant dans la solitude, Anibal Brizuela accepte néanmoins qu’elles soient montrées au public. Lors d’une de ces expositions, il déclarait : « Un jour, je pêchais au bord de la rivière et j’ai vu une soucoupe volante […]. J’ai regardé ma canne à pêche et lorsque j’ai relevé les yeux, elle n’était plus là. Je n’y ai pas attaché d’importance. »