Issue d’une famille dont le père était charbonnier, Thérèse Bonnelalbay part en 1950 pour Marseille et y travaille comme infirmière. Elle se marie en 1959 et a deux enfants. En 1963, pendant une réunion du parti communiste dont elle est membre, elle commence à griffonner à l’encre sur un bout de papier. Encouragée par son mari, elle continue à dessiner.
En 1975, la famille déménage à Ivry-sur-Seine. Une nuit de février 1980, Thérèse Bonnelalbay disparaît. On retrouve son corps un mois plus tard près des écluses de Suresnes.
Dans les dessins du début, assez figuratifs, on peut percevoir des amorces de profils, des formes végétales. Puis le geste se libère et l’œuvre évolue jusqu’à une forme d’abstraction, qui n’est pas sans faire penser à Henri Michaux ou encore à Emmanuel Deriennic – une sorte d’écriture idéographique mystérieuse, comme si Thérèse Bonnelalbay réinventait un vocabulaire, un alphabet au sens caché.