Depuis l’enfance Noviadi Angkasapura dessine et sculpte. À l’âge de vingt-deux ans, il est visité par un esprit qui lui enjoint de dessiner en s’appuyant sur les concepts de « patience » et de « paix », il lui donne alors le titre de Raden Sastro Inggil. A propos de cette apparition il raconte : « C’était comme un rêve, mais je ne dormais pas. En revenant à moi j’ai tenté de rattraper l’esprit mais il avait disparu. » A la suite de cet évènement sa volonté de produire est alors plus grande et plus intense, il imagine même bâtir son propre musée, le Musée d’Art Angkasapura – Raden Sastro Inggil, qui contiendrait un million de dessins. L’acte de dessiner représente à la fois une prière, une forme de méditation et le moyen de faire passer des messages venant de cet esprit; Angkasapura se dit messager. A travers son œuvre il veut dire à sa famille combien les premiers ancêtres étaient nobles, des modèles. Nourri de l’imaginaire de son pays, Noviadi Angkasapura déploie son art dans une volonté spirituelle, un désir profond de saisir les forces supérieures qui nous influencent. Il puise aussi bien dans la religion musulmane dont il est pratiquant, que dans les autres cultes, croisant les mythes et les épiphanies.