Chelo González Amezcua a dix ans lorsque sa famille émigre depuis le Mexique à Del Rio, au Texas – une ville où elle passera toute sa vie, célibataire, dans la maison familiale. Malgré leur condition modeste, ses parents sont très attentifs à l’éducation des enfants. En 1930, le gouvernement mexicain accorde à la jeune femme une bourse pour entrer à l’académie San Carlos de Mexico City, prestigieuse école des beaux-arts, mais le décès de son père l’oblige à y renoncer et elle se met à travailler comme vendeuse. Pendant son temps libre, elle dessine et écrit des poèmes. Elle qualifie ses travaux de « dessins mentaux », nourris de mythes mexicains et de références à la culture précolombienne, proches dans leur réalisation des dessins automatiques. Au fil du temps, ceux-ci lui valent le respect des habitants et une certaine notoriété.