Surnommé Ralhi (« grand frère »), Aouam Abdellarrazzak est né dans une ville minière au sud de Casablanca. Il est chargé de l’entretien mécanique des camions dans une imprimerie, mais la fermeture de l’entreprise, l’échec de son mariage et un séjour en prison suite à un homicide involontaire le plongent dans une profonde détresse, puis dans l’enfer de la drogue. Avec l’aide de sa sœur aînée, il parvient à se désintoxiquer et trouve un fragile équilibre dans la pratique du dessin. Son œuvre met en scène des figures hybrides amalgamant plantes, visages humains et animaux. Pourtant, Aouam Abdellarrazzak n’attache guère de valeur à son travail, qu’il jette volontiers à la poubelle, s’agissant à ses yeux d’un simple passe-temps. Ses dessins ont été sauvés de la destruction par la rencontre d’une Française, amie de la famille, grâce à laquelle son travail commence à circuler et attire l’attention de collectionneurs.